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Aides à l'emploi

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Le renouvellement des décisions APE à durée déterminée est en cours : la ministre Morreale garantit leur reconduction sans pour autant les transformer en décisions à durée indéterminée. Elle vient d'annoncer au Parlement wallon une reconduction pour deux ans. Quand verrons-nous enfin la stabilisation de ces dossiers ?

La CESSoC vous avait averti de l'importance d'introduire en septembre les demandes de renvouellement des décisions APE à durée déterminée.

Entre-temps, elle a interpellé le cabinet de la ministre Morreale pour connaître ses intentions à ce propos.

Les décisions seront-elles renouvelées ? À durée déterminée ? Indéterminée ? Quand les décisions arriveront-elles ?

La réponse de la ministre se veut rassurante : "toutes les demandes de renouvellement introduites dans le respect de la législation seront traitées positivement".

Par contre, la ministre ne souhaite pas s'engager sur des reconductions à durée indéterminée qu'elle juge prématurée à l'aube d'une concertation avec les interlocuteurs sociaux sur une réforme globale des APE "dans un objectif de pérennisation des projets et des emplois".

Quant aux délais, la réponse est plus vague : "l'administration met tout en oeuvre pour gérer le tout avec efficience et dans les meilleurs délais".

Entre-temps, la ministre a annoncé que la valeur du point en 2020 passait de 3 114,85€ à 3 140,54€.

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21-10-2024 - 583 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Interrogé à la radio ce 21 mars, le ministre Jeholet estime peu probable que le Parlement wallon vote sa réforme APE. Le jour même où 12 000 travailleurs manifestaient dans les rues de Namur contre le projet, deux députés MR rejoignaient les listes "Desthexe" et privaient le Gouvernement de sa majorité. Le surlendemain, l'appareil législatif wallon entrait en léthargie pour 15 jours : les réunions du Parlement et des Commissions sont supprimées.

Le Parlement se réunira à nouveau le 3 avril. Entre-temps, on sait que le ministre-président wallon prendra des contacts avec les chefs de groupe pour mesurer ce qu'il reste possible de réaliser.

Probablement plus grand'chose. Et aucun des Décrets dits "de réception" ne passera la barre des Commissions du Parlement où le PS est désormais à égalité des voix avec les partenaires MR-CDH.

Si ce Décret ne nous convenait pas sur certains aspects de neutralité budgétaire, reste à s'interroger sur les conséquences d'une absence d'adoption et sur ce que sera une "nouvelle nouvelle" réforme portée par on ne sait quel parti et quel·le ministre.

Le ministre Jeholet a reconduit toutes les décisions à durée déterminée jusqu'au 30-12-2019. La·e prochain·e ministre devra d'urgence prolonger ces projets au risque de les voir disparaître. Rappelons que le projet d'Éliane Tillieux prévoyait de prolonger ces projets de 3 ans maximum avant de les laisser s'éteindre.

Nul doute qu'un nouveau gouvernement se trouvera dans les mêmes contraintes budgétaires que les deux précédents, plus fortes encore. La forfaitisation sera immanquablement à l'ordre du jour. Et on sait que les premières années des mandatures sont souvent les moments choisis pour opérer des économies. 

Le site du SPW confirme d'ailleurs la suspension de la réforme. Voir ici. Il rappelle que les règles du Décret de 2002 restent d'application, notamment en matière de renouvellement des projets à durée déterminée. Vous y trouverez également le cadastre publié par le ministre Jeholet. Attention, celui-ci ne reprend aucune des contestations introduites par de nombreux opérateurs. 

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21-10-2024 - 696 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

C'est à marche forcée que le Gouvernement wallon, et singulièrement son ministre de l'Emploi Pierre-Yves Jeholet, continue à avancer dans la réforme visant l'abrogation du dispositif APE en vue de son transfert aux ministres de tutelle. L'image est un peu elle d'un train fou fonçant dans un tunnel dont on ne voit pas l'issue.

De nombreux éléments doivent être appréhendés simultanément pour avoir une vision claire de ce que deviendra l'APE.

1. Le projet de Décret abrogeant l'APE au 31-12-2020 et créant une période transitoire du 1-01-2020 au 31-12-2020

Après de nombreux palabres, la Commission de l'Emploi a fini par accepter d'auditionner l'UNIPSO, la plateforme APE, les pouvoirs locaux et les organisations syndicales interprofessionnelles. Cette audition s'est tenue le 31-01-2019 et vous trouverez le texte et la présentation sous ce lien.

Le texte devrait être voté en Commission de l'emploi le 26-02 puis soumis en plénière le 15-03.

L'opposition ECOLO-PS a déposé une série d'amendements qui nous intéressent, notamment :

• La suppression du plafonnement de la valeur du point

• La prise en compte complète des emplois créés après 2016

• Le maintien des crédits d'ancienneté

• La garantie du maintien des subventions actuelles jusqu'au 31-12-2023

• Le report de la période transitoire au 1-01-2022

Il y a sans doute peu de chances que le projet de Décret soit amendé, mais laissons faire le travail parlementaire.

L'UNIPSO a insisté, au cours de son audition, sur plusieurs de ces points importants avec quelques nuances.

La question de la neutralité budgétaire (suppression du plafonnement et meilleure indexation) a été mise en avant.

2. Le projet d'Arrêté couvrant la période transitoire du 1-01 au 31-12-2020

Le Gouvernement a examiné en première lecture (il y en aura au moins encore une) un projet d'arrêté visant à couvrir la période transitoire (2020). Y seront fixés :

• Le coefficient pour passer d'une valeur de subvention 2015-2016 à une valeur 2020. Le Gouvernement annonce un pourcentage de 4,32% alors que tous les opérateurs estiment à ±10% la valeur nécessaire pour couvrir indexations et coût lié à l'ancienneté. La valeur sera fixée définitivement lors de la deuxième lecture.

• La clé de plafonnement que le Gouvernement estime toujours à 50% quand les interlocuteurs sociaux demandent sa suppression pure et simple.

• La durée de la période transitoire dont tous demandent la prolongation d'une année pour permettre des concertations suffisantes avec les nouveaux gouvernements sur l'intégration dans les politiques fonctionnelles.

• La possibilité pour les pouvoirs locaux de demander la récupération de points cédés à des associations au plus tard le 30-0-2019.

3. La proposition de Décret encadrant l'accord de coopération à trouver avec la Communauté française pour le financement des postes 

Plusieurs rencontres se sont tenues entre les cabinets des ministres-présidents de la Communauté française et de la Région wallonne sans aboutir à un accord de coopération. En effet, le ministre-président Demotte refuse de s'engager estimant ne pas disposer de toutes les données. 

On peut le comprendre quand on sait qu'il lui a été remis un cadastre des projets que la Wallonie a placés dans ses compétences ans lui remettre le cadastre complet : s'il lui est donc aisé de déterminer quels projets sont dedans, il lui est impossible de repérer les projets qui devraient s'y trouver et ont glissé vers des compétences wallonnes !

Blocage donc.

Pour éviter tout arrêt des subventions aux projets relevant de la Communauté française, la majorité au Parlement wallon a déposé en décembre une proposition de Décret encadrant le futur accord de coopération et maintenant les subventions jusqu'à adoption de celui-ci.

4. La liste des projets rattachés à une compétence fonctionnelle

En consultant les secteurs, la CESSoC a constaté qu'un nombre important de postes avaient fait l'objet de rattachement à une compétence inexacte, notamment entre les compétences de la Communauté française et de la Région wallonne.

Un nombre important de contestations sont en cours dont on ne sait pas bien comment elles seront résolues. Le ministre Jeholet a déjà annoncé qu'il n'entendait rien discuter avec la Communauté française alors que les interlocuteurs sociaux réclament une large concertation avec les secteurs sur ce point.

Ainsi, nombre d'emplois relevant de la compétence "Éducation permanente" semblent avoir été affectés à la compétence "emploi" relevant… du ministre de tutelle Jeholet. Ce n'est pas sans conséquence comme vous le lirez plus loin. 

La CESSoC et l'UNIPSO réclament évidemment une concertation préalable sur les compétences attachées aux projets avant tout transfert de budget.

5. Les différents nouveaux avant-projets de Décrets wallons récupérant les budgets et postes APE dans les politiques fonctionnelles 

Tous les ministres wallons ont déposé des textes d'avant-projets de Décrets à l'exception des ministres Colin et Di Antonio. Ce sera chose faite après la réunion du Gouvernement du 7-02. Ces textes en sont au stade de première lecture au Gouvernement; il faudra encore attendre l'avis du Conseil d'État, diverses concertations et au moins une nouvelle réunion du Gouvernement avant que ces textes ne soient déposés en Commission de l'Emploi du Parlement.

Plusieurs textes sont déjà connus même s'ils sont encore imparfaits ou incomplets :

• Un texte qui vise la compétence "international" touchera les ONG

• Un texte qui vise l'Action sociale et la santé (et donc les Centres régionaux d'intégration, les ILIs, les Centres de formation adaptés de l'AViQ…)

• Un texte relatif à l"Économie"

• Un texte relatif à l'"Emploi" qui nous inquiète le plus.

Plusieurs textes sont fort peu détaillés et renvoient à de larges habilitations au Gouvernement, ce qui nécessitera encore la prise d'arrêtés.

Le texte relatif à l'"Emploi" se fait plus précis puisqu'il instaure un régime de marché public (ouvert au secteur marchand) pour l'insertion de demandeurs d'emploi, utilisant pour ce faire les sommes actuellement dévolues aux APE des MIRE et des CISP en plus de tous les projets qui ont été rattachés à cette compétence sans que l'on sache bien pourquoi. Si des concertations sont en cours pour que les MIRE et les CISP conservent leurs APE, et rien n'est sûr quant à leur aboutissement, un budget d'environ 22 mios € sera repris progressivement à des dizaines d'associations dont le projet a été placé dans la compétence "emploi". Cela représente environ 800 ETPs, c'est dire l'importance du problème. On sait ce qu'on va faire de l'argent, mais on ne sait pas à qui on va le prendre puisque le cadastre des compétences liées aux projets reste sous embargo : un compte pour le ministre de la transparence.

La position de l'UNIPSO est assez radicale sur ces textes. Il apparaît indécent et inefficace de décider aujourd'hui du sort de postes qui ne se verront transférés qu'en 2021 et dans les mains de nouveaux ministres de tutelle; ceux-ci se devraient d'assumer des politiques construites dans la précipitation et sans concertation.

L'UNIPSO se dit d'accord pour opérer les transferts des postes et budgets aux tutelles après une concertation suffisante sur les répartitions de compétences. Et on s'arrête là.

La concertation sur l'intégration des postes devra s'opérer avec les nouveaux ministres après les élections et dans une durée suffisante. À cet égard, l'UNIPSO réclame un allongement de la période transitoire d'un an et, ensuite, un moratoire d'au moins une année pour mettre en place les nouveaux dispositifs.

6. La problématique particulière des postes bruxellois

Enfin, la problématique des postes bruxellois reste pendante.

D'une part, on ne connaît pas le sort des réductions de cotisations patronales, aujourd'hui assumées par la Région de Bruxelles-Capitale, pour les postes APE affectés à une unité d'établissement bruxelloise.

Enfin, le sort des ACS ex-TCT, gérés par ACTIRIS et financés par le FOREm est aussi l'objet de discussions entre les ministres de l'Emploi des deux régions.

Là encore, l'UNIPSO réclame une transition qui préserve la neutralité budgétaire.

21-10-2024 - 307 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Ce 5 décembre 2018, le service "emploi" du SPW a adressé à tous les opérateurs APE une lettre détaillant les montants qui permettent d'estimer le montant de la subvention APE telle qu'elle deviendra au 1-01-2020. Le courrier renvoie vers un tableur téléchargeable réalisé par le FOREm qui produit l'estimation. Ceux qui ont utilisé le tableur de simulation proposé par la CESSoC depuis plusieurs semaines [version 6 et suivantes] n'auront pas de surprise : les montants ne diffèrent pas ou peu. Rappelons que ce tableur [réservé aux membres] vous permet également de comparer l'évolution du système actuel avec le système proposé; il est toujours disponible sous ce lien. Les montants de réductions de cotisations étant globalisés par année dans le courrier, et détaillés par trimestre dans le tableur, il vous suffit de placer le montant de l'année 2015 dans la cellule B29 et le montant 2016 dans la cellule B33 pour opérer le calcul. Malgré notre demande, le nombre d'ETP concernés ne figure pas dans le courrier.

ATTENTION AUX MONTANTS : si aucun recours sur les sommes figurant sur le document n’est prévu, vérifiez-les avec attention en les comparant à vos décomptes annuels et aux documents fournis par l'ONSS [Trilliums]. En cas de différence, n'hésitez pas à contacter le FOREm pour obtenir des explications.

ATTENTION À LA COMPÉTENCE FONCTIONNELLE : le courrier liste en dernière page les différents projets de votre association, en fixe le nombre de points et détermine une "compétence fonctionnelle". Derrière ces termes, pointe le rattachement futur à la compétence d'un ministre de votre ou vos projet(s). Là encore, n'hésitez pas à prendre contact avec la direction de l'emploi du SPW s'il vous semble que la tutelle à laquelle votre ou vos projet(s) sont rattachés ne correspond pas à votre activité. Ce point est essentiel, car il déterminera quel ministre de tutelle aura le pouvoir sur vos postes en 2021.

Entre-temps, les travaux continuent sans véritable concertation.

Le Gouvernement a adopté en première lecture le 22-11 dernier le projet d'arrêté qui doit fixer encore quelques éléments importants : coefficient pour passer des valeurs 2015-2016 à une valeur 2020, mode de liquidation des futures subventions, mode d'indexation… L'UNIPSO a demandé une concertation qui se fait attendre… mais que le cabinet du ministre Jeholet annonce toute proche.

Le Parlement a, quant à lui, été saisi du projet de Décret réformant l'APE, mais également d'une proposition de Décret [un projet est déposé par le Gouvernement; une proposition par des parlementaires] déposée par des parlementaires de la majorité pour encadrer le futur accord de coopération avec la Communauté française. Des amendements sur les deux textes ont encore été discutés en Commission de l'emploi ce 4-12 jusqu'au milieu de la nuit; ils ont été renvoyés devant le Conseil d'État qui dispose de 30 jours pour remettre un avis. Le dossier est donc bloqué au maximum pour cette période.

Du côté de la Communauté française, le cabinet du ministre Demotte a bien reçu des listes de projets répartis par compétence sans connaître le nombre d'ETP… La CESSoC a interpellé l'ensemble des ministres compétents du Gouvernement de la Fédération pour connaître leurs intentions sur la réception de ces emplois. Manifestement, les informations lacunaires communiquées par le cabinet du ministre Jeholet ne permettent pas encore aux ministres communautaires de se projeter concrètement dans le dossier. 

Vu l'empressement du Gouvernement wallon à vouloir aboutir à tout prix, quitte à brûler les étapes de la concertation, il y a fort à parier que les négociations sur la réception des postes dans les ministères de tutelle n'auront véritablement lieu qu'avec de nouveaux gouvernements issus des élections.

Nous vous tiendrons au courant des nouvelles relatives à l'arrêté dès que nous aurons pu obtenir des nouvelles du cabinet du ministre Jeholet.

21-10-2024 - 260 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Le Gouvernement wallon a adopté en troisième lecture l'avant-projet de Décret relatif à la réforme APE. Une nouvelle formule de calcul plus favorable a été introduite et un budget supplémentaire de 58 millions € a été dégagé à cette fin. L'indexation reste, par contre, en deçà de nos demandes.

La majorité précédente avait entamé un énorme travail de réforme des APE; il a été repris avec ardeur par la nouvelle majorité MR-CDH qui entend bien en faire aboutir le cadre réglementaire avant la fin de la mandature, même si son entrée en vigueur effective n'interviendra qu'en 2020, soit après les élections régionales.

Le nouveau dispositif instaure une période transitoire d'un an, soit l'année 2020, à l'issue de laquelle les postes et les budgets seront transférés aux ministres fonctionnels qui auront dû d'ici là mettre au point les modifications réglementaires pour accueillir la gestion de ces postes. Ce chantier de transfert aux tutelles débute à peine et ses enjeux sont évidemment importants.

Mais avant cela, il s'agit de déterminer la subvention que promériteront les opérateurs pour financer les postes existants.

Le Gouvernement avait adopté en deuxième lecture une méthode de calcul des subventions peu favorable, singulièrement pour les projets à durée déterminée qui se voyaient rabotés de 20% de leurs financement. L'UNIPSO, les organisations syndicales et un grand nombre d'organisations s'étaient mobilisées contre le projet tel que présenté; cette mobilisation a porté ses fruits. Le texte adopté hier par le Gouvernement rencontre une bonne partie de nos remarques. C'était la dernière étape avant le dépôt du texte au Parlement wallon.

Les grands principes

  • Une forfaitisation de la subvention calculée sur base des données (points et réductions) de 2015 et 2016 dont la valeur est ensuite rapportée à 2020
  • Un dispositif de calcul qui plafonne la subvention des associations et pouvoirs publics qui ont fait le choix d'affecter un seul point sur un nombre important de travailleurs
  • La transformation des projets à durée déterminée en projets à durée indéterminée après évaluation
  • Une maîtrise budgétaire qui aura pour effet de faire évoluer moins vite les subventions
  • Un contrôle rigoureux du volume de l'emploi qui ne portera plus que sur les emplois subventionnés par APE
  • Un contrôle rigoureux et une récupération régulière des sommes qui n'auront pas été justifiées
  • Un transfert des budgets et de la gestion des postes aux ministres fonctionnels à échéance du 31-12-2020 soit directement pour les secteurs wallons, soit via un accord de coopération avec la Fédération Wallonie-Bruxelles
  • Un versement des subventions par anticipation suivant un rythme qui sera sans doute trimestriel

Une nouvelle formule de calcul dopée de 58 millions €

On se souviendra que le texte adopté en deuxième lecture prévoyait la constitution d'une réserve de 31 millions € au détriment des projets à durée déterminée (rabotage des subventions à 80%), réserve qui devait servir à traiter les situations problématiques au cas pour cas. Cette logique est abandonnée au profit d'un mode de calcul linéaire qui s'appliquera à tous les projets, qu'ils soient ou non à durée déterminée.

La méthode de calcul utilise de nouveaux paramètres (voir la présentation du Gouvernement que vous pouvez télécharger plus loin). Sans entrer dans les détails, alors que la variable "b" de la formule reprenait auparavant les points octroyés, elle est désormais constituée des points réellement financés (points subsidiés). Cette option a pour effet de gommer la plupart des impacts dus aux "accidents" d'occupation survenus dans la période utilisée pour opérer les calculs (2015-2016). Elle relève ainsi le niveau de subvention à un niveau proche des 100% en valeur 2015-2016.

Passer d'un calcul fait sur base 2015-2016 à une valeur 2020

Mais l'application du nouveau régime débute en 2020 : il est donc nécessaire de tenir compte des indexations successives et de multiplier la valeur obtenue en 2015-2016 par un coefficient que le Gouvernement estime aujourd'hui à 4,32% (variable "d" dans le calcul). D'où sort ce chiffre ? Il est basé sur l'évolution moyenne de la valeur du point au cours des dernières années, nous dit-on. 

L'UNIPSO avait estimé nécessaire de porter ce coefficient à 6% pour pouvoir tenir compte de l'impact des coûts de l'indexation des rémunérations et de leur augmentation liée à l'ancienneté; elle n'a été entendue que partiellement sur ce point. Le Gouvernement a également décidé de supprimer les forfaits d'ancienneté. Il est donc à craindre que ce coût soit à l'avenir à charge des employeurs… à moins que les ministres de tutelle ne décident de le couvrir quand ils auront la charge de ces postes. Une indexation du forfait semblable à celle que nous connaissons aujourd'hui reste toutefois prévue.

Mais comment faire ce calcul ?

La CESSoC prépare un nouveau tableur d'estimation qui sera en ligne prochainement.

Le cabinet du ministre a annoncé que les opérateurs recevraient dans les prochaines semaines (on parle du 15-11 au plus tard) un relevé des informations concernant l'ensemble des décisions qui les concernent et les informations nécessaires à la réalisation d'un calcul… qui restera une estimation, car plusieurs variables pourraient encore être ajustées (coefficient pour passer à la valeur 2020) ou ne sont pas encore connues (nombre de points des décisions au 31-12-2019).

Le respect du volume de l'emploi et le contrôle des subventions

Autre nouveauté, le Décret prévoit que le contrôle portera sur les emplois subventionnés par APE et non plus sur l'ensemble des emplois. Plus clairement, si votre projet comporte 5 ETP, on vérifiera chaque année que vous occupez toujours ces 5 ETP. Votre subvention sera ajustée si ce n'est pas le cas. Une tolérance de 10% de variation sera toutefois d'application. Un arrêté devra préciser les périodes assimilées pour ce contrôle.

La justification des subventions sera aussi l'objet d'un contrôle automatisé pour opérer les récupérations d'indus sur base des données de l'ONSS. Là encore, un arrêté précisera la façon d'opérer.

À quelle tutelle seront rattachés les projets ?

Cette question reste encore floue et cette information ne sera sans doute pas communiquée aux opérateurs avec celles que nous évoquons plus haut. Le Gouvernement wallon a trouvé un accord sur la répartition des postes qui concernent ses compétences; une négociation doit encore intervenir avec la Fédération Wallonie-Bruxelles… qui n'a toujours reçu aucune liste; les Wallons lui promettent pour le 15-10. Or ces listes sont d'une importance cruciale puisqu'elles détermineront les enveloppes dévolues à chaque compétence.

Les listes devraient toutefois être communiquées aux fédérations prochainement.

Si une procédure de recours n'est pas prévue en tant que telle, des propos rassurants ont été tenus quant à la correction d'erreurs manifestes.

Côté wallon, les choses avancent vite. Le Gouvernement a déjà adopté un projet d'accord de coopération à négocier avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et prépare les réglementations de transfert dans les tutelles relevant de sa compétence. Ces textes devraient entamer leurs parcours dès la fin du mois d'octobre et des concertations sont annoncées avec les secteurs à ce propos. 

Et les APE qui prestent à Bruxelles ?

Certaines associations disposent de postes APE dans des unités d'établissement bruxelloises. Conséquence de la 6ème réforme de l'État, c'est la Région de Bruxelles-Capitale qui finance les réductions de cotisations alors que le FOREm finance les points APE. L'UNIPSO et BRUXEO sont particulièrement attentives à ce dossier pour éviter le définancement de ces postes. Si la Région wallonne entend bien continuer à subsidier la valeur des points, il s'agit de trouver une solution pour que les réductions de cotisations perdurent. A priori, le problème ne se posera pas avant 2021, date à laquelle le régime APE sera abrogé pour être remplacé par les dispositifs sectoriels. Le cabinet du ministre Jeholet nous dit chercher les solutions juridiques pour rencontrer nos demandes; à suivre donc…

Restent les postes APE ex-TCT, ultime survivance d'un régime abrogé en 2003. Une convention datant de 2004 lie la Région de Bruxelles-Capitale et la Région wallonne dans la gestion conjointe de ces postes. Les projets sont listés dans les annexes de la convention qui n'a jamais été mise à jour depuis… 2004. Les cabinets Jeholet et Gosuin se sont entendus pour réaliser une mise à jour de ces listes afin de prendre la mesure de la situation. Le ministre Jeholet a déjà dit son intention de mettre fin à cette convention et se dit prêt à prendre sur son budget les postes qui ont une action qui touche (aussi) la Wallonie. Pour les projets à rayonnement strictement bruxellois, il renvoie la balle au ministre Gosuin dont les intentions ne sont pas encore connues. ACTIRIS a été chargée de mener un état des lieux qui servira aux futures négociations… que nous suivrons de près.

La fin d'une négociation et le début d'un grand chantier

Si l'on peut se réjouir des avancées obtenues depuis les textes précédents, reste que le dispositif sera un peu moins avantageux que celui qui s'appliquera jusqu'en fin 2019. 

Mais un chantier gigantesque s'ouvre dans tous les secteurs qui se voient transférer postes et budgets. Si cela sera aisé d'intégrer les postes dans certaines réglementations, il n'en va pas de même partout. L'élaboration des réglementations prendra du temps et on peut augurer sans se tromper que les dispositions qui seront prises prochainement par les ministres devront être affinées… avec d'autres ministres à l'issue des élections régionales. 

21-10-2024 - 276 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Il aura fallu une semaine complète au Gouvernement wallon pour s'accorder sur les textes de l'avant-projet de Décret APE annoncés à la presse comme étant adoptés le 21-06 dernier. À la lecture des différents documents, il faut bien constater que les avis et positions négatifs exprimés sur le projet par bon nombre d'acteurs ont été peu entendus.

Les délais de mise en œuvre de la période transitoire dès le 1-01-2019 et de l'abrogation du dispositif APE au 31-12-2020 restent inchangés avec ce que cela laisse entendre en termes de volonté de concertation sur leur application.

Le ministre Jeholet entend toujours calculer les subventions suivant la même formule qui conduit à des pertes de financement dans la plupart des cas.  Le MR a beau indiquer sur son site que le calculateur que nous avons produit surestime l'impact, ce n'est pas en chipotant sur le pourcentage d'indexation ou d'évolution des barèmes avec l'ancienneté que les résultats s'en trouvent grandement améliorés. Bien sûr, le calculateur (dont vous pouvez télécharger la dernière version ci-dessous) part du principe que les postes seront occupés à 100% au cours de 2019, ce qui ne sera sans doute pas le cas dans de nombreuses situations, mais pourra l'être dans beaucoup d'autres. Ajoutons que le simulateur ne calcule pas la fin de la couverture de l'ancienneté via les réductions de cotisation qui surviendront durant les années 2019 et 2020 qui pèsera aussi sur les finances des associations.

Alors qu'aujourd'hui, les opérateurs peuvent prétendre à une subvention qui couvre une occupation à 100% avec une récupération en cours d'année sur base des états de prestation par le FOREm, on passe à un système où chacun recevra une subvention basée sur la consommation moyenne et se verra, en outre, récupérer les sommes non éligibles aux dépenses en fin d'année si l'occupation est inférieure à 90%.

Alors que l'UNIPSO réclamait un accroissement du budget pour permettre de résoudre les cas problématiques liés à l'absence d'occupation au cours de la période de référence utilisée pour le calcul,  le Gouvernement annonce dégager une enveloppe de 31 millions € pour régler ces cas. Un nouveau budget ? Pas du tout. Les subventions découlant de décisions à durée déterminée sont rabotées à 80% à l'échéance des décisions; on prend aux uns pour donner aux autres. Quant à l'usage de cette enveloppe, aucune précision n'est apportée :  elle "permettra d’octroyer une aide complémentaire à certains bénéficiaires en vue de compenser l’impact du nouveau calcul de la subvention au cas où celui-ci menacerait, dans certains cas, la continuité d’un service clé indispensable à la collectivité", lit-on dans l'exposé des motifs. Qui déterminera les critères ? Tout cela est renvoyé à un futur arrêté !

Une méthode d'indexation des subventions a été intégrée au texte, identique à celle du Décret actuel, mais seulement à partir de 2020. Par contre, le coefficient pour passer des subventions en valeur 2015-2016 à celle de 2019 plafonne au-dessus des 2%, alors que nous l'estimons à 5%.

Enfin, rien n'est prévu quant à la communication aux employeurs des subventions qu'ils percevront en janvier 2019. Une lecture littérale nous conduit à penser que les opérateurs se verront avertis le 31-12-2018 de leur subvention au 1-01-2019. Bien difficile d'anticiper les conséquences de la réforme dans ce cadre, d'autant qu'aucune garantie n'a été donnée jusqu'ici sur la couverture des éventuels préavis.

L'UNIPSO avait émis une série d'autres remarques plus techniques dont il faut bien constater que l'obsession d'urgence du ministre n'a pas permis de les intégrer.

Et pourtant le ministre continue à présenter son projet comme le fruit d'une concertation… nous en sommes très loin.

Une réunion extraordinaire du CA de l'UNIPSO s'est tenue le 6-07 qui a réaffirmé les positions :

  • Neutralité budgétaire pour les opérateurs : plusieurs pistes ont été rappelées ou évoquées pour dégager des marges :
    • Budget PTP
    • Récupérations de fin d'exercice 
    • Économies dans le secteur public
  • Méthode de calcul équitable et utilisation équitable du "buffer" dégagé
  • Mise à jour des montants du calcul en valeur 2019 estimée à 6%
  • Nécessité de communication rapide aux employeurs des informations concernant leurs projets
  • Concertation sur l'arrêté d'exécution
  • Concertation avec les tutelles

 

Une réunion technique d'information s'est donc tenue avec le cabinet Jeholet ce 11-07 au cours de laquelle des précisions et orientations (dont certaines seront à confirmer) ont été évoquées.

L'utilisation du "buffer" a longuement été évoquée. Il apparaît que ces sommes ne seront pas disponibles dès le 1-01-2019 mais se dégageront progressivement à mesure de l'échéance des décisions à durée déterminée (c'est le moment à partir duquel le rabotage à 80% interviendrait). Plutôt que de mettre en place une mesure linéaire, le cabinet semble envisager que le système fonctionne via l'introduction de demandes par les opérateurs en difficulté. Une formule de calcul sera toutefois définie dans l'arrêté ainsi que les secteurs prioritaires annoncés comme bénéficiaires. Il a été confirmé que les décisions à durée déterminée pourraient émarger au "buffer".

L'arrêté précisera le mode de liquidation trimestriel des subventions. Une première tranche plus importante serait versée vers 23 du mois. 

Pour le reste, aucune information nouvelle n'a été communiquée si ce n'est que les sommes transférées devraient uniquement être consacrées au financement d'emplois.

Aucun délai n'a été annoncé pour la communication des informations aux employeurs ni sur le passage en troisième lecture.

Les balises évoquées dans la note au Gouvernement inquiétaient particulièrement l'UNIPSO. La crainte de voir toutes les décisions passer à durée déterminée était importante. Le cabinet Jeholet a annoncé que le pouvoir de fixer les décisions à durée indéterminée serait dans les mains des ministres de tutelle. Ce qui ne rassure pas plus…

L'opacité continue à régner sur ce dossier. Le ministre Jeholet tient des discours rassurants. Rassurer tout le monde serait aisé : il suffit d'informer chacun de sa nouvelle subvention. Ce que le ministre, chantre de la transparence, continue à refuser… tout en renvoyant à la prise d'un arrêté des dispositions essentielles qui toucheront au financement.

21-10-2024 - 262 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Le Gouvernement wallon a adopté en deuxième lecture ce 21 juin l'avant-projet de Décret réformant l'APE. Le texte sera transmis au Conseil d'État prochainement avant une troisième lecture et un dépôt au Parlement annoncé par le ministre Jeholet pour la rentrée. Que retenir de la brève présentation réalisée lors de la conférence de presse organisée à l'issue de la réunion du Gouvernement ? Rien de très encourageant !

Si la première page de la présentation du ministre (que vous pouvez télécharger plus loin) insiste sur les nombreuses concertations opérées, on se demande si celui-ci ne confond pas concertation et conversation tant il semble que les différents avis remis ont été peu rencontrés.

La formule de calcul, dont on connaît les effets pervers, ne semble pas modifiée. Du point de vue budgétaire, un "buffer" (lisez un fonds en vue d'amortir les cas problématiques) de 30 millions € est constitué; difficile de comprendre comment il sera utilisé. Rappelons que le ministre avait estimé à 54 millions € le coût du recours à une formule tenant compte du pic des points réalisés qui permettait de résoudre une bonne partie des difficultés constatées. Le Gouvernement aurait-il prévu un budget supplémentaire ? Il n'en est rien, puisque l'on découvre que les projets à durée déterminée  verront leur subvention rabotée à 80% ! Le ministre vendait sa réforme en expliquant que la prise en compte des projets à durée déterminée comptait pour 200 millions € dans son budget; voilà qu'il en récupère 20% et annonce 30 millions de marge. Cherchez l'erreur !

Pour le reste, les délais sont inchangés et divers aspects techniques problématiques échappent toujours à la concertation.

Si des discussions sont annoncées sur les systèmes de transfert aux compétences fonctionnelles et les arrêtés, ce passage en force n'augure pas d'une grande écoute.

Malgré tout, l'UNIPSO continue à demander la mise en œuvre d'une véritable concertation notamment sur la formule de calcul. Les organisations syndicales sont, elles-aussi, très préoccupées : elles ont organisé une manifestation qui a réuni plus de 6000 personnes à Namur… sans que le Gouvernement n'en paraisse très ému puisqu'il continue à refuser toute modification du texte.

Le ministre Jeholet continue à se montrer rassurant, dénonçant ceux qui (nous en faisons partie) inquiètent inutilement les opérateurs avec des chffres "fantaisistes". Dès lors, il y aurait bien une façon de rassurer tout le monde : publier la liste et les subventions. Mais le ministre s'y refuse prétextant… des prétextes.

Si des rencontres ont commencé entre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles, aucune liste n'a encore été transmise à la Communauté qui continue à réclamer comme préalable à toute discussion la communication de la liste des employeurs, les compétences fonctionnelles auxquelles les projets sont rattachés et les subventions calculées en vertu du nouveau Décret. 

Plus d'information dès que les textes seront connus…

21-10-2024 - 255 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

Lors de la réunion du Gouvernement wallon du 28-03-2018, le ministre Jeholet a déposé un avant-projet de décret réformant le dispositif APE en vue de son abrogation prochaine; celui-ci a été adopté en première lecture. Si le ministre continue de déclarer qu’il entend transférer les postes dans les politiques fonctionnelles, force est de constater qu’aucun élément sur cet aspect n’apparaît dans l’avant-projet de décret. Pire, le décret APE actuellement en vigueur sera abrogé au plus tard le 1er janvier 2021 sans qu’aucune certitude ne soit donnée sur le transfert des budgets aux différentes tutelles.

L'avant-projet comporte une période transitoire en 2019 et 2020, période au cours de laquelle tous les ministres de tutelle, présents et à venir (rappelons que 2020 est une année d'élections régionales) sont censés avoir faire adopter les réglementations nécessaires à recevoir les emplois et les budgets dévolus aujourd'hui aux APE. Peu réaliste !

De plus, les premières versions du texte montrent que, dans une série de cas, des diminutions de subventions interviendront si le texte reste en l'état.
L'UNIPSO a rencontré le ministre pour réclamer un calendrier de concertation et pointer les principales critiques sur le projet. Si le transfert aux tutelles est une volonté partagée, cela ne peut se faire au détriment des subventions et, partant, de l'emploi.
Les avis de différentes instances sont en préparation qui pointeront ces difficultés à l'entame de négociations que nous espérons productives.
 
Entre-temps, le FOREm a lancé une double opération de récupération de sommes trop versées par lui aux employeurs pour les périodes allant de 2014 à 2016 pour les sommes trop versées et depuis septembre 2013 pour récupérer des indus liés à une obscure méthode de calcul de la subvention lorsqu'un changement de poste intervient au cours d'un mois, méthode de calcul que le FOREm n'avait jamais impliquée jusqu'ici. Mais le ministre a donné l'injonction de recalculer jusqu'au début cette mesure et certains employeurs s'attendent à recevoir une note complémentaire relative aux sommes trop versées dans le cadre de ce calcul. Les chiffrages n'ont pas été communiqués, mais le FOREm signale que l'on peut obtenir les montants auprès de son gestionnaire de dossier.
 

À suivre… de près.

21-10-2024 - 277 lectures

Mots-clés : Subvention, Aides à l'emploi, APE

L'UNIPSO a interpellé le ministre Jeholet sur les retards énormes pris par l'Administration dans le traitement des renouvellements des décisions à durée déterminée. Suite à cette interpellation, il a fallu attendre le 19 janvier pour qu'une procédure exceptionnelle soit mise en place pour éviter toute rupture de subventionnement pour les dossiers APE expirant au 31/12/2017 et pour lesquels une décision de renouvellement n’est pas encore intervenue.

Le FOREM va verser les subventions sans que le ministre n’ait signé les décisions dans les temps, MAIS aux conditions suivantes :

1)      Les Directions régionales vont d’abord contacter les employeurs par mail pour être sûres que les travailleurs sont toujours en place;

2)      Moyennant ce contrôle, ils prolongeront les postes afin d’éviter une récupération du fonds de roulement (= avance pour le premier mois récupérée lors de la clôture du poste) le 26/1;

3)      Une 2ème paie est prévue le 26/1 (sur les comptes le 28) dans les cas où la récupération du fonds de roulement aurait déjà été opérée;

4)      Au besoin (c-à-d si le retard persiste) une paie exceptionnelle serait effectuée début février. D’ici au 31/3, les dossiers devraient pouvoir être régularisés.

Attention : les dossiers qui ne sont pas en ordre ne sont pas concernés par cette procédure exceptionnelle et pour eux , une rupture du subventionnement [reprise du Fonds de roulement] est à craindre dès janvier.

Déjà un premier pas.

Dans le genre “bonne et mauvaise nouvelle à la fois”, le ministre Jeholet s'est engagé à signer l'arrêté, annoncé en son temps par la ministre Tillieux lorsqu'elle était en charge, qui prévoit de NE PAS récupérer les sommes trop versées par le FOREm pour les années 2010 à 2013.

Par contre, le ministre confirme son intention de récupérer les "indus" pour les années suivantes. Lors d'une question parlementaire, il a précisé que le FOREm opérerait une extraction des données à la Banque-carrefour de la sécurité sociale pour faire une proposition à valider par les opérateurs. Toutefois, certaines données ne pourront être obtenues de cette façon [pas exemple : frais de déplacement du domicile au lieu de travail…] et devront être déclarées par l'employeur. Aucune date précise n'a été annoncée pour cette opération.

Enfin, le ministre a levé un coin du voile sur son projet de réforme. Un cadastre plus détaillé a été établi en croisant les données du FOREM et de la DGO6 pour accrocher chaque projet à une thématique ou une compétence relevant d'un ministre fonctionnel. Pierre-Yves Jeholet entend responsabiliser les ministres de tutelle sur les postes relevant de leur(s) compétence(s) en transférant les budgets et les décisions. Pour la Communauté française, le modèle envisagé est celui de conventions entre la Région et la Fédération. Le ministre annonce également son intention de conserver une part du budget pour des politiques de remise à l'emploi. On en déduit que seule une partie de l'enveloppe sera transmise aux tutelles, leur laissant le soin de "faire le ménage" là où cela leur apparaîtrait nécessaire. Même s'il laisse planer des doutes sur son intention de maintenir les emplois relevant du Plan Marshall, il répète son intention de ne pas supprimer les postes jugés utiles par les tutelles. Toutes ces déclarations sont encore assez floues, mais le ministre déclare vouloir avancer rapidement. Une note d'intention devrait être déposée au Gouvernement dans les semaines qui viennent; la négociation pourra alors véritablement commencer.

21-10-2024 - 251 lectures

Mots-clés : Aides à l'emploi, APE, Subvention

Les premiers résultats du sondage de la CESSoC montre bien que l'Administration chargée du renouvellement des décisions à durée déterminée est débordée et ne respecte aucunement les délais prescrits dans l'Arrêté du gouvernement du 19-12-2002. Cette situation est problématique pour les associations qui voient approcher la fin de l'année sans connaitre le sort de leur renouvellement.

Le budget wallon 2018 a été adopté. Le budget APE total [non-marchand et pouvoirs locaux] a été rogné de 20 millions €; le ministre estime quant à lui que l'effort ne portera que sur 3,5 millions, le reste étant du non consommé l'année précédente. Face à cette situation, on ne comprend pas bien comment le ministre pourra indexer la valeur du point sur laquelle il se garde bien de communiquer.

Il a par contre annoncé son intention de récupérer les sommes trop versées par la FOREm. Depuis des années, la Cour des comptes pointe que le dispositif de contrôle du FOREm conduit, dans certains cas, à verser une subvention dépassant la somme réellement utilisée pour la masse salariale. L'UNIPSO réclame la mise en œuvre de ce contrôle depuis 2009… sans succès. Le FOREm a estimé l'indu à 4,5 millions pour 2014 et 2015; ces sommes devraient être réclamées aux organisations concernées en 2018.

Pas de très bonnes nouvelles donc. D'autant que la réforme voulue par le nouveau ministre reste aujourd'hui complètement inconnue. 

21-10-2024 - 253 lectures
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